Gilbert Stimpflin : ras le bol du coût des Prud'hommes

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 6 mars 2015

Le président de la CGPME68 Gilbert Stimpflin s’insurge sur la disproportion qui existe entre un « gain » aux prud’hommes par un salarié en conflit avec son (ex-)entreprise et son propre revenu. Une disproportion aussi avec la gravité même du conflit.

« Il y a comme un tarif de base, jamais en dessous de 10 000 euros, et parfois jusqu’à 30 000 euros d’indemnités suite à un procès en prud’hommes. C’est tout un système entretenu par les conseillers des salariés contre lequel le chef d’entreprise ne peut rien, quels que soient ses arguments. En Allemagne par exemple, une rupture abusive de contrat coûte environ 2000 euros« . Le président de la CGPME, par ailleurs chef d’entreprise avec des antennes en Allemagne et au Canada, déplore que ce système transforme les salariés en assistés.

Gilbert Stimpflin, président de la CGPME 68

Gilbert Stimpflin, président de la CGPME 68

Gilbert Stimpfllin va jusqu’à dire que certaines PME peuvent être mises en danger par ces procès coûteux : « Une PME fait en moyenne 5000 à 10000 euros de bénéfices. Les effets de ces prud’hommes sont catastrophiques pour notre économie, ils bloquent tout. Quelle PME va trouver du jour au lendemain 15000 à 20000 euros pour un conflit mineur ? Car je le répète, il y a une vraie disproportion entre la faute et la réparation« .

Récemment, Richard Grangladen, dirigeant de Meng à Rixheim, disait au Périscope qu’il suffisait parfois de se mettre autour d’une table pour lever des malentendus, et que la médiation en entreprise est une réponse – gratuite et apaisée – aux conflits naissants. Malheureusement, elle est encore trop peu répandue.

Il reste que le recours – et le coût excessif – des procès en prud’hommes est très souvent évoqué par les chefs d’entreprises, dont Gilbert Stimpllfin se fait l’écho aujourd’hui. Des actions de sensibilisation devraient suivre.

Béatrice Fauroux