Cellprothera crée l'alternative à l'implantation cardiaque

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 2 décembre 2015

Créé en 2008, Cellprothera est une start-up installée à Mulhouse. Composée de 19 collaborateurs, elle est en passe de révolutionner le milieu médical grâce à un traitement de pointe pour la régénération cardiaque suite à un infarctus. Explications. 

Parti d’un essai pilote il y a deux ans, Cellprothera sera en phase d’essai clinique sur 6 centres hospitaliers à partir du mois de janvier. « Le but de cette nouvelle méthode est de réparer l’organe cardiaque à partir de cellules que l’on a récupérées dans la moelle osseuse du patient« , déclare Philippe Hemon, président et directeur scientifique.

cellprothera, mulhouse

Au centre : Jean-Claude Jelsch, directeur général de Cellprothera et Philippe Hemon, président et directeur scientifique.

Cellprothera crée une alternative à la greffe du cœur

Pour espérer guérir les patients touchés d’un infarctus du myocarde, Cellprothera a élaboré une technique révolutionnaire : « nous prélevons des cellules sanguines dans la moelle osseuse du patient afin de préparer des greffons grâce à nos automates (machine médicale). Ces machines permettent d’amplifier par 20 fois le mécanisme physiologique naturel de multiplication cellulaire.  Une fois que le greffon est de qualité et de quantité suffisante, il est réinjecté autour de la cicatrice afin de régénérer les tissus cardiaques« , explique le directeur scientifique.

A noter que 1 à 2 milliards de cellules sont détruites lors d’une crise cardiaque. Cette nouvelle méthode thérapeutique permet d’en réinjecter 50 millions qui vont se multiplier au fur et à mesure de la guérison. Actuellement en phase d’autorisation sur plusieurs cliniques en France et au Royaume-Uni, un premier essai mondial est programmé au CHU de Toulouse pour le mois de janvier avec le professeur Jerôme Roncalli.

cellprothera, mulhouse

Une industrie pharmaceutique

Après la phase I et II où 44 patients seront éligibles puis la phase III où les tests seront étendus en Europe, au USA et au Canada, Cellprothera souhaite commercialiser ses automates et ses kits à usages uniques pour fabriquer les greffons. Les machines permettront d’élaborer 120 à 150 greffons par an sur une cible potentielle d’un million de patients à travers le monde.

« Nous sommes sur un marché captif immédiat. Les kits et automates seront vendus de 25 000 à 35 000 euros ce qui constitue un C.A potentiel assez conséquent« , précise Jean-Claude Jelsch, directeur général de Cellprothera. Concurrence directe aux laboratoires pharmaceutiques -qui produisent des médicaments contre les pathologies cardiaques- la start-up a déjà bénéficié de 20 millions d’euros de financements publics et privés.

Et bien qu’il faut encore 25 millions d’euros supplémentaires pour aboutir au projet final, Cellprothera est désormais plus que prête à sauver des vies.

Contact : Cellprothera
12 rue du Parc à Mulhouse
03 89 64 74 22
www.cellprothera.com