Ets Burcklé : le tissage, depuis plus de 100 ans

Édition : Mulhouse/Sud-Alsace - 7 novembre 2014

 Une entreprise née en 1895 qui réalise 88% de son activité à l’export… dans son métier d’origine. L’entreprise Burcklé est l’une des quatre dans le monde à fabriquer des dents de peignes.

Les établissements Burcklé ont été créés en 1895 sur un ancien site de tissage à la sortie amont de Bourbach-le-Bas. Dès l’origine, son activité était la fabrication d’accessoires pour les métiers à tisser, peignes et cadres. Elle répondait à l’époque à un réel besoin des entreprises de tissage disséminées dans les vallées alsaciennes.

Burcklé, tissage, métier à tisser, Alsace

De gauche à droite: Khaled Skhairi, Pierre Mischel et Corinne Ducottet

Evolution du tissage

 Aujourd’hui, les métiers à tisser sont ailleurs dans le monde, mais l’entreprise fournit toujours les peignes. Elle réalise 88% de son CA à l’export. Le métier a évolué lui aussi, et le tissage classique de fils de coton, de lin, de soie ou de polyester a évolué vers le tissage de fils de métal, de fibres de carbone et de fibres de verre, pour la réalisation de matériaux composites. Autre exemple : le tissage de tissu de métal faisant office de cage de Faraday pour l’aéronautique, un marché en croissance.

« Nous avons l’avantage de fabriquer des consommables pour les métiers à tisser: un peigne ne peut s’utiliser que pour une fibre particulière et pour un tissu particulier (velours, tissu d’ameublement, coton mélangé) et de plus, les dents s’usent», explique Pierre Mischel, responsable opérationnel.

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Les peignes dans un bol à polir

Amélioration et invention au profit des métier à tisser

Mais l’entreprise ne se contente pas de remplacer les peignes qui s’usent. Dotée d’un bureau d’études, elle travaille avec les tisseurs pour améliorer la performance des machines en modifiant la forme des peignes pour jouer sur la rapidité, la légèreté et l’inertie de la pièce.

Rattachée à la société belge Picanol qui emploi 2.000 personnes dans la fonderie, l’électronique et les métiers à tisser, elle transmet ses inventions à la maison mère qui les teste avant de les lancer sur le marché.

« Nous gardons notre niveau international grâce à notre réactivité. Pour cela, nous avons en stock du feuillard d’inox (du ruban de métal) pour mettre immédiatement une commande en fabrication. Notre second point fort réside dans la qualité de notre travail, qui fait notre réputation. Nous avons investi dans un atelier de polissage qui permet une finition parfaite des pièces de métal», explique Corinne Ducottet, responsable fonctionnel, « ce qui nous ouvre une possibilité de développement en ouvrant cet atelier de polissage à des industriels locaux ».

Et elle ajoute : « Nous devons toujours avoir une idée de développement en réserve, et des nouveaux produits pour nous imposer sur un marché du textile, qui reste irrégulier. L’an prochain nous participerons à deux salons professionnels mondiaux, celui de Milan qui a lieu tous les 4 ans et celui de Francfort.»

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L’équipe de direction devant un bol à polir

Ets Burcklé en chiffres:

•   CA 6 millions d’Euros dont 88% à l’export
•   38 collaborateurs
•   Dirigeants : Corinne Ducottet, responsable fonctionnel, Pierre Mischel responsable opérationnel et Khaled Skhairi responsable commercial.

Sylvie Reiff

Contact : GTP Burcklé, Picanol groupe

9 rue de Bourbach-le-Haut à Bourbach-le-Bas

Tél: 03 89 82 89 89

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